Amour Sucré, mais pas censuré ~ |
| | [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset | |
| | Auteur | Message |
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Dyana Premiers mots
Messages : 20 Date d'inscription : 13/11/2016 Localisation : Terre du milieu
| Sujet: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset Mer 21 Déc - 17:40 | |
| Bien le bonjour tout le monde ! Et bienvenue sur cette fanfiction qui traite de... Steampunk. Parce que j'avais envie d'écrire une fiction steampunk, et que donc, je l'ai fait.
Voilà voilà.
On va aller loin comme ça, c'est moi qui vous le dit.
Quoi qu'il en soit, si le terme ne vous est pas familier, sachez que vous vous trouvez maintenant sur une Terre alternative, dans laquelle une technologie très avancée s'est développée vers la seconde moitié du XIXè siècle. Et qu'il y a des rouages partout, parce que les rouages, c'est beau et c'est cool.
Mais le steampunk, ce n'est pas que ça, et ça a souvent pour but de traiter d'autres choses. D'où le [!] dans le titre, parce que cette fiction va parler de politique. Il n'y aura cependant pas de prise de position ni de jugement particulier appliqué sur les personnages, donc histoire à lire en essayant de prendre du recul là-dessus.
Ce tour "politique" ne sera peut-être pas extrêmement visible ni explicite au début (oui si jamais un jour je veux la poster sur AS j'essaie de garder le truc safe ^^), mais bon, on ne sait jamais. Ce sera une fiction courte, à priori dix chapitres tout rond en plus d'un prologue et d'un épilogue, donc je sais que je ne développerai pas tout, que ce soit pour le monde ou pour le background des personnages, il y aura un certain nombre de choses laissées en suspens.
Et je suis aidée via AS par une bêta-reader, @Kuraliia que je remercie très fort !
Donc voilà, bonne lecture ! - Prologue :
Sweet Amoris.
Ville reine, ville de feu, ville de métal, ville de vapeur.
Ville flottante et ville souterraine, ville noble et ville ouvrière.
Ville de robes, ville de tissu brillant, ville de fêtes, ville de rires.
Ville sous pression, ville exploitée, ville martyrisée, ville écrasée.
Ville volante sur laquelle on ne peut se rendre que par dirigeable ou par ces interminables ascenseurs qui relient ce sol méprisé à cet éternel plafond, où l’on trouve les Jardins et le Palais, réputés pour leur beauté, leur éclat, leur luxe effrayant.
Ville s’enfonçant dans le sol, interminable dédale de labyrinthiques couloirs au coeur duquel vivent les ouvriers les plus pauvres, proches des titanesques machines qu’ils doivent alimenter chaque jour sous la houlette de leurs chefs, prêts à tout pour s’élever.
Ville silencieuse et furieuse.
Ville riante et menaçante.
Tout le monde le sait.
Personne ne bouge.
Personne n’y pense.
Ou plutôt tout le monde fait comme si, joue à faire semblant, prétend tout ignorer de la situation.
Oublie les abus, ferme les yeux sur la douleur, panse les blessures encore à vif sans un mot. Les Révoltes ont laissé un souvenir marquant, tentatives désespérées de protester, et écrasées lors de la terrible Nuit céleste, pendant laquelle les Météores, ces gardes de blanc vêtus et entraînés au sein de la ville Haute, sont tombés du ciel.
Le mécontentement gronde toujours au coeur de la ville, là où la chaleur ne faiblit jamais, là où la vapeur remplit des pièces entières, là où l’air est vicié, là où vivent ceux qui ne montent jamais en surface, là où se sont enfuis les Grimpants, ceux qui voulaient prendre la ville flottante.
Ils s’organisent.
Ils réfléchissent.
Ils discutent.
Ils construisent.
Ils reviendront.
Pas maintenant, pas encore, il est trop tôt.
Mais ils reviendront.
Et ce jour-là… Ce jour-là… Quand ils prendront les ascenseurs d’assaut, quand ils entreront dans le palais les armes à la main, quand leurs Étoiles lutteront contre les Météores, quand les Grimpants jetteront de leurs trônes les Souriants… Ce jour-là, même les trois princesses de Chine entendront la chute du dirigeant de ce petit royaume indépendant qu’était Sweet Amoris.
Il ne faisait nul doute que les idées des Grimpants se propageraient alors comme le feu lorsqu’il prend à une prairie par un jour sec. Il ne faudrait pas longtemps pour que les murs des maisons alentours ne soient léchés par ses flammes, pour que la chaleur y devienne insoutenable, pour que le maître de maison, effrayé, ne prenne la fuite.
Les flammes le rattraperaient.
Les Grimpants n’étaient pas prêts, mais ce n’était qu’une question de temps.
Ce jour-là était une radieuse journée de fin d’été. Le mois de septembre était particulièrement chaud en cette année et, si certains disaient que c’était à cause de la vapeur, personne ne croyait à ces thèses ridicules. La vapeur se dissipait toujours dans l’espace, avec les gaz prétendument toxiques qu’elle contenait. Comment pouvait-elle donc avoir une quelconque influence sur le climat ?
Ce jour-là, personne ne pensait aux Grimpants dans la Ville haute. Les gens marchaient tranquillement dans les rues de la ville, profitant de l’ombre des arbres d’émeraude, les plus hauts arbres connus dans cette partie du monde, si hauts que leur voûte rivalise avec les immeubles. Le soleil passait à travers leur feuillage peu dense, et les taches de lumière constellaient le sol. Les femmes possédant des pierreries semblaient rayonner lorsqu’elles passaient dessous.
Des bancs inoccupés étaient taillés dans les troncs, installés face au ciel et au vide. Il suffirait de quelques pas pour tomber de la carcasse de fer de cette ville. Les arbres d’émeraude encerclent en effet le coeur de la ville, le palais, sorte de barrière au plus près du bord de la monstrueuse cité, maintenue en l’air par une technologie jalousement gardée, dont on sait seulement que le fonctionnement est assuré par les ouvriers. Quel meilleur moyen de les garder sous sa coupe ? Qu’ils s’arrêtent, et la ville dégringolera du ciel. Les nobles s’en sortiront peut-être, puisque eux peuvent prévoir, s’échapper. Jamais les ouvriers n’auraient le temps d’être évacués.
Mais quelles sombres pensées pour une aussi belle journée ! Personne ne songeait à ces éventualités dans la ville, mis à part peut-être le Ministre, réputé pour sa paranoïa… Et pour son passage chez les Météores.
Parmi les gens qui déambulaient sous les arbres, en tout cas, personne n’y pensait. De belles femmes habillées par Leigh marchaient doucement, portant leurs chapeaux aux larges bords par pure coquetterie. Leurs cheveux sont souvent relevés et élégamment bouclés, puisque c’est ce que souhaite la mode. Or personne ne se risquerait à se dérober à cette tyrannie qu’est celle de l’apparence, du style.
On pourrait, peut-être, faire une exception cependant pour ce couple qui marche côte à côte.
C’est curieux, ils sont un peu trop éloignés l’un de l’autre, et pourtant, pourtant, ces regards longs et passionnés qu’ils se lancent…
Qui sont-ils ?
Elle a pour nom Rosalya. On dit d’elle qu’elle est la plus jolie couturière de la ville. Elle venait du bas, bien sûr, c’est là que se trouvent les ateliers. Mais aujourd’hui, son… Compagnon ? Amant ? Ami ? Chef ? l’avait emmenée en Haut.
Amant, au moins, puisque qui d’autre ferait une chose pareille ?
Lui n’était autre que Leigh.
Le fabricant de vêtements le plus réputé de la ville, le plus grand exportateur de tissu. Le frère, aussi, de l’excentrique Lysandre.
Quoi qu’il soit, Rosalya souriait largement. Elle regardait de tous ses yeux les merveilles qui l’entouraient. Les robes, les bijoux finement ciselés, les boutiques, les pâtisseries, les oiseaux mécaniques qui chantaient… Elle était heureuse. Vraiment heureuse.
Trop pour voir la distance que Leigh mettait entre elle et lui, trop pour constater les regards réprobateurs que l’on posait sur elle.
Pas assez pour oublier qu’elle venait d’en bas et que jamais elle n’aurait accès aux richesses qu’elle voyait.
A un moment, Leigh lui fit signe de le suivre dans une boutique, et elle obtempéra. Elle ne s’attendait pas à un cadeau, et de toute façon elle l’aurait refusé froidement. Elle ne voulait qu’on la prenne pour « ce genre de femme ». Il n’en était rien, et il ne lui proposa pas. Il s’avança vers l’homme qui tenait la boutique, tandis qu’elle écarquillait les yeux devant les pierres précieuses brutes qui l’entouraient.
Après lui avoir murmuré quelque chose, les deux hommes se retirèrent dans l’arrière-boutique.
Dommage, mais Rosalya était terriblement curieuse et terriblement méfiante. Terriblement jalouse, aussi. Elle ne pouvait s’empêcher d’envisager le pire. Elle s’avança donc vers la pièce. Elle ne réfléchit pas au risque d’être prise sur le fait. Comme toujours, Rosalya n’était qu’action, n’était que décision, forme de force naturelle impossible à stopper.
- Tout est arrivé par dirigeable, annonça la belle voix grave de Leigh.
- Tout ? répéta l’autre en appuyant le mot avec emphase.
- Mon tissu, tes pierres, et… Les travailleurs.
Rosalya aurait presque pu faire demi-tour à ce moment précis. Si la discussion devenait économique, elle ne pourrait que l’ennuyer. Ce terme de travailleurs, pourtant, la poussa à rester. Elle frémit en se souvenant des rumeurs qui couraient parfois dans la ville. Non. Non, c’était impossible.
- L’obtention s’est bien passée ? demanda le bijoutier sur un ton détaché, montrant un profond manque d’intérêt.
- Ces gens-là sont frustes, tu le sais bien, répondit Leigh, et Rosalya devinait la moue méprisante qui s’imprimait alors sur son visage. Ils ont résisté. Fort heureusement, mes hommes n’ont pas peur d’user de leurs armes.
- C’était un grand village ? questionna légèrement l’autre homme.
- Raisonnable. Il reste surtout des enfants, les hommes et les femmes ont majoritairement été… Neutralisés.
Le bijoutier eut un ricanement détestable.
- Bien, bien. Quand aura lieu la mise à prix ?
- Je te recontacterai. Tu en voudras beaucoup ?
- Si tu peux m’en réserver une dizaine…
- Je verrai ce que je peux faire.
Rosalya recula. La colère dansait dans son regard.
Quelle folie.
Le dégoût qui l’emplissait s’amplifia d’un désagréable goût dans la bouche.
Quelle horreur.
Elle avait envie de vomir, de hurler, de pleurer, de taper du pied.
Quelle atrocité.
Elle n’en fit rien. Elle se mordilla la lèvre inférieure, réfléchit, et un sourire serein se dessina sur son visage.
Elle ferait en sorte que les choses n’en restent pas là.
Dernière édition par Dyana le Mer 21 Déc - 17:42, édité 1 fois | |
| | | Dyana Premiers mots
Messages : 20 Date d'inscription : 13/11/2016 Localisation : Terre du milieu
| Sujet: Re: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset Mer 21 Déc - 17:40 | |
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| | | Lucy Austen Briseuse de Mary-Sues
Messages : 117 Date d'inscription : 10/11/2016 Localisation : Dans ta mère
| Sujet: Re: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset Ven 23 Déc - 23:21 | |
| Yo !
Juste au passage, je n'y connais quasiment rien à tout ce qui touche au steampunk, je n'ai lu aucun roman de ce genre, donc je n'aurai pas grand-chose à commenter de ce point de vue-là. A part que je trouve ça classe.
Le commentaire, donc ! J'ai globalement deux choses à dire sur ce prologue.
D'une part, tu écris très bien. Le rythme est bien foutu, à la fois lent et rapide, et rend les phrases courtes lapidaires. Il plante l'atmosphère de révolte. D'ailleurs tu fais des phrases courtes sans êtres des phrases-mots, c'est cool, j'aime pas les phrases-mots. Au fait, j'ai énormément pensé à Germinal à un moment, c'est fait exprès ? xD J'aime l'ambivalence de la ville. Moi qui ai tendance à survoler les descriptions, j'avais pas la moindre idée d'à quoi ressembler ton décor avant de faire une relecture, mais je me représentais quand même de manière très marquée les contrastes entre la lumière et l'obscurité, entre la ville qui flotte et la ville qui creuse. C'est beau et c'est classe.
D'autre part, c'est foutument manichéen Ouais, si j'ai rien à redire sur la forme, le fond ne me satisfait pas vraiment. Après, c'est un prologue, c'est logique de ne pas pouvoir creuser à fond. Si ça se trouve tu es tout à fait consciente de ce que je vais te dire et je vais enfoncer des portes ouvertes, mais BON, ALLONS Y QUAND MEME Cette ambivalence est peut-être poussée à l'extrême. J'ai l'impression de voir s'opposer les méchants riches aux gentils pauvres. J'ai l'impression que les méchants riches sont très méchants pour légitimer la révolte des gentils pauvres contre eux, pour qu'on soit contents de voir gagner les gentils pauvres sans se poser davantage de questions. La réalité ne peut qu'être infiniment plus nuancée, et c'est presque trop facile d'en rester là.
Voilà, j'vais pas insister avant d'avoir au moins un chapitre supplémentaire :') J'veux bien être prévenue de la suite si tu prends des prévenus. | |
| | | Layssira Cracheuse de feu majestueuse
Messages : 83 Date d'inscription : 11/11/2016 Age : 104 Localisation : Sur la pointe de mes rêves
| Sujet: Re: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset Jeu 5 Jan - 0:15 | |
| Coucou ! Bon, je suis là parce que j'ai lu "steampunk", et ça m'intéresse 8D Je n'ai qu'une très très brève idée de l'univers steampunk. Je vois le délire des rouages, de l'ambiance (surtout de l'ambiance en fait), et esthétiquement ce que ça peut rendre mais j'ai rien lu/vu dessus. Tu seras mon inauguration. Donc je suis bluffée par ta mise en bouche en fait. Par ton style j'ai trouvé qu'on ressentait vachement à la fois la description détachée, omnisciente donc extérieur, et en même temps tout l'arrière-plan suggéré, sous-jacent. Et puis, moi qui ai des gros problèmes de représentations visuelles des lieux, là j'ai pu bien ressentir à quoi ressemblait la ville, et l'ambiance, alors même que y'a qu'une seule petite scène j'ai déjà visualisé, senti le truc, je trouve ça vraiment bluffant, j'ai envie de rester là-dedans ^^ Dans ce contexte j'aime vraiment me demander comment tu vas distiller les personnages d'AS là-dedans. Le "Sweet Amoris" sonnait faux (en même temps, quel nom ._. Je me demande où tu es allé le chercher, oulala). J'ai trouvé Rosa et Leigh bien amenés (oui j'avoue avoir eu un gros coup de coeur pour ce ton de narrateur détaché omniscient :') ), et j'ai réussi très distinctement à croiser ma vision de Rosa et Leigh d'AS avec ton univers steampunk pour donner des Rosa et Leigh steampunk. J'ai visualisé le croisement dans ma tête, ouioui. Ta fiction m'a évoqué visuellement beaucoup trop de choses, ça va trop loin xD Je vais pas m'avancer trop sur le fond comme l'a fait Lucy, c'est intriguant mais c'est le but, l'aspect gentils/méchants ne m'a pas marqué plus que ça, peut-être parce que c'est courant dans les récits, ça m'a donné l'impression de reprendre des repères, après à voir si c'est une bonne chose ou pas ^^ Mais je mets ça beaucoup en lien d'ores et déjà avec ce que tu nous dis que ça va parler de politique. C'est quelque chose d'assez complexe quand même comme aspect donc j'ose te faire confiance pour aborder ça d'une façon plus approfondie que le binaire gentils-méchants (surtout quand tu dis "pas de prise de position ni de jugement particulier appliqué sur les personnages") Curieuse réellement de voir où tu vas nous emmener. Honnêtement, j'aime tellement l'ambiance que j'ai vraiment hâte d'y replonger, c'est assez rare et enthousiasmant pour que je le souligne, donc je le répète beaucoup xD Bon courage, à la revoyure ! | |
| | | Lucy Austen Briseuse de Mary-Sues
Messages : 117 Date d'inscription : 10/11/2016 Localisation : Dans ta mère
| Sujet: Re: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset Ven 6 Jan - 17:37 | |
| Dis tout de suite que je raconte que de la merde
Connasse
_________________ Edit Lay : Vous recevez trois avertissements, un pour flood, un pour irrespect, et un autre pour exister. Votre bannissement sera effectif dès demain. A l'avenir, merci de préférer la messagerie privée pour régler les conflits.
_________________ Lucy Austen utilise DOIGT C'est très efficace ! Le Lay ennemi est confus ! | |
| | | Blop Soupçon fantaisiste
Messages : 25 Date d'inscription : 06/12/2016
| Sujet: Re: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset Mar 28 Fév - 23:16 | |
| Coucou ! J'adore ton texte ! Même si à certains moments je ne l'ai pas trouvé totalement équilibré, notamment au début (il faut bien chipatouiller), je suis vraiment entrée dans ton univers et ton histoire et j'ai vraiment envie de savoir la suite !! Je suis assez d'accord avec la remarque de Lucy sur le tout blanc Vs tout noir. Mais la petite remarque sur Lysandre me semble laisser apparaitre un peu de gris. Et j'ai adoré le petit clin d'oeil aux climato-sceptiques. Hâte de lire la suite surtout si ça continu dans cette veine de lien discreto-pertinament-ironique sur la politique.
Courage, pâquerette et chocolats !
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| Sujet: Re: [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset | |
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| | | | [!][Castiel]Vapeur, acier, et lacets de corset | |
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