Prologue.Inspiration : Louane, Je vole.Le noir est une couleur, je l'affirme haut et fort. Le noir, c'est ma vie, mes sentiments, c'est la couleur de mon âme. Donc oui, s'en est une. Je déteste les personnes, le bruit, la foule, parler. En fait, je déteste tout. Je suis une fille solitaire, je préfère rester dans ma chambre, écrire et réfléchir. Réfléchir à quoi ? Pourquoi mes parents m'ont-ils conçu ?
C'est vrai qu'en le disant ainsi, cela peut paraître idiot, mais je me pose souvent la question. Non je ne me fais pas battre, oui mes parents m'aiment... ils n'ont rien fait de spécial à part ne pas se rendre compte que je souffre ; c'est tout.
Je ne suis pas normale, je ne suis pas nette dans ma petite tête écervelée. Je pourrai être comblée de joie, j'ai une famille, je n'ai pas de cancer, je ne me drogue pas, je ne fume pas, je ne me fais pas harceler, je suis juste seule.
Seule.
Vous savez cette fille discrète, timide, qui ne parle pratiquement pas, mais qui arrive toujours à être super douée dans quelque chose. C'est moi. Je me passionne pour le dessin et l'écriture. J'écris des poèmes. Personne ne sait ce que j'écris ou dessine. Personne ne doit le savoir, personne ne doit le voir,
Personne. Pas même mes parents.
Voilà enfin quatre mois que je suis seule. À me parler à moi-même, à souffrir, à pleurer, à être mal dans ma peau. Enfin, cela n'est pas nouveau, mais je suis tombée encore bien plus bas. J'ai perdu une «
amie » qui se qualifiait de telle. Même si je sais que ce n'était qu'une fille à emmerde, pas mature et qui ne méritait pas mon attention ; mon cœur est à présent vide.
Elle m'a fait souffrir, mes autres amies sont parties avec elle ; me laissant dénudée... m'enlevant quelque chose de très important... l'amitié. Je n'ai plus rien... je me sens... salis... terriblement seule et inqualifiable... je me demande parfois... « Pourquoi ne pouvais-je pas fermer ma gueule, laisser qu'elle me rabaisse et avoir de la compagnie ?»
Le soir, c'est horrible. Je verse toutes les larmes de mon corps, je me dénude et je trace des coups de crayon avec un marqueur noir, où je pourrai arranger mon corps. Je me dénigre, je le mérite. J'aurai dû me taire et laisser passer encore une fois. Je suis en manque de compagnie... je ne vais pas pouvoir endurer ça longtemps... je sens qu'ils sont jaloux de moi. Ils sont jaloux parce que je suis une des "meilleures" de la classe, même en ratant plusieurs cours... ah d'ailleurs... je sèche souvent les cours, je signe à la place de mes parents et je réponds au téléphone en prenant une voix grave pour que personne ne s'en rend compte.
Je préfère tomber dans l'oublie que d'être le centre d'attention, m'insulter et me fâcher. Je n'ai pas besoin de ça. Le soir, je m'allonge sur mon lit, récite un poème improvisé ou un proverbe que je viens d'inventer et la chantonne. Je ne chante pas, je déteste ma voix, je chantonne seulement.
Souvent, je reçois des messages de mon ancienne amie où elle me dit des choses cruelles... tiens, d'ailleurs je suis en train de les lire. Les voici ;
« Tu n'es plus rien pour moi. » « De toute façon, tu ne me comprends pas, tu ne penses qu'à toi, tu me casses les couilles. » « T'inquiète pas, je vais garder Iris et Violette. » « Tu n'as été qu'un fardeau pour moi » Et le dernier que je viens de recevoir... « Même en étant pas avec moi, tu m'as pourri la vie. Pars, loin. »
Je souris faussement. Partir... s'envoler... tel un grain de poussière, ça ; j'aimerais. Mais ce n'est pas possible. Bien sûr que je vais mal, mais je ne veux pas décevoir mes parents. Ce sont les seules personnes en qui j'éprouve de l'amour. Alors, non. Je ne peux pas, même si cela m'aurait fortement arrangé... Je lui réponds, ironiquement :
« Si tu ne veux plus me voir, cache toi les yeux, petite
. »
Le seul don dont je possède, ce serait mentir. Je sais cacher mes sentiments, paraître froide, irritable, asociale, cruelle... mais dans mon petit cœur déchiré se trouve mon âme enfermée dans une cache à double tours. C'est à présent trop tard, plus personne ne pourra l'ouvrir. Cette cage est enfermée à jamais, jusqu'à ce que mon cœur s'arrête.
Je me déteste, je les déteste, je déteste le monde, mais j'aime le fait d'être invisible aux yeux d'eux. Au moins, il n'y a personne pour avoir de la pitié.
Le noir c'est la vie, mon cœur, mon âme, mon existence, mon caractère...
-M'en aller, s'évader... ce serait me combler... dis-je en chantant légèrement
Je vois cette fenêtre ouverte, les oiseaux s'envoler gracieusement... j'aimerais être comme ces oiseaux. Partir sans réfléchir. Chanter à s'en arracher la mâchoire. Aller plus haut, toujours plus haut. Aller plus loin, toujours plus loin. Toujours sans réfléchir. Être entourée de sa bande, les attendre, les suivre, les aimer, les protéger... Être un oiseau serait mon rêve... un rêve qui ne se réalisera jamais... enfin si... quand je mourrai, mon âme, elle, s'envolera. Ce sera la seule chance de sentir ce rêve... de le voir s'envoler...
Je tiens un journal. Attention, je n'ai pas la prétention d'écrire et de raconter ma vie, car elle n'en vaut pas la peine. Par contre, j'y inscris une phrase, un proverbe ou bien une citation. Elle décrit mes émotions.
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Mon cœur crie, mon âme pleure, mon visage exprime le néant. • |
Questions adressées aux lecteurs :
Comment croyez-vous qu'elle s'appelle ? Plume, Démone ou Azure. /Autres
Vous croyez qu'elle a quel âge ? 15, 17 ou 19 ans. /Autres
Vous croyez qu'elle est comment ? Grosse, laide. Mince, laide. Mince, belle. Grosse, belle. /Autres.La suite, vendredi prochain.